2. Occlusion

2.1 L’occlusion en orthodontie

O.D.F.
Chaque praticien qui se dit « Orthodontiste » ne doit pas oublier le sens de chaque lettre de cet acronyme.
Le rôle de l’orthodontiste ou devrions-nous plutôt dire de « l’orthopédiste dento-facial(e) » n’est en effet pas simplement de mettre les « dents droites » mais aussi de corriger le squelette de la face.
Une fois cela dit, il faut déterminer les critères d’un traitement orthodontique réussi, les fameuses « clés de l’occlusion » que je considère être au nombre de six :


1 - La classe I squelettique


Il est en effet impossible d’avoir une bonne occlusion dentaire sans une classe I squelettique, c’est-à-dire avec un léger décalage du maxillaire qui doit être un peu en avant par rapport à la mandibule.
La classe II squelettique est ce qu’on appelle dans le langage populaire le « rétrognathe » et la classe III squelettique le « prognathe ».
Cette notion de classe I squelettique et de décalage « idéal » des bases osseuses se détermine sur les téléradiographies de profil mais elle peut aussi s’appliquer dans le sens transversal et sagittal du squelette de la face.


2 - La classe I canine


Ce critère où la canine maxillaire est entre la canine mandibulaire et la prémolaire mandibulaire la plus mésiale est le plus important pour avoir une bonne occlusion dentaire, c’est l’objectif numéro 1 à rechercher.
La classe I molaire est moins importante à prendre en compte, même si c’est un indicateur à rechercher, car on peut terminer en classe II thérapeutique et exceptionnellement en classe III molaire.


3 - Le surplomb


Ce critère englobe le surplomb incisif (positif ou négatif), l’occlusion inversée et l’occlusion exagérée au niveau postérieur.
Le surplomb incisif doit être de 2 mm environ.


4 - Le recouvrement


Lorsqu’il est trop important on dit qu’il y a une supraclusion et lorsqu’il y a un espace dans le sens vertical entre les dents maxillaires et mandibulaires on parle de béance.
Au niveau des incisives, le recouvrement doit être de 2 mm environ.


5 - Les milieux incisifs alignés


En absence de dysharmonie dento-dentaire (DDD), idéalement, les milieux doivent être alignés entre eux et par rapport à l’axe de la face.
Ce facteur est très important dans l’équilibre des articulations temporo-mandibulaires et dans l’esthétique.


6 - Les dents alignées


Ce sixième critère est souvent le plus évident dans les cas d’encombrement dentaire et le premier objectif atteint, mais il englobe aussi en filigrane la recherche, sauf cas particuliers, de dents serrées « sans diastèmes ».



L’Orthopédiste dento-facial(e) doit aussi corriger ou être l’instigateur de la correction de l’environnement fonctionnel de son patient, s’adapter à celui-ci et est fréquemment amené(e) à faire des compromis mais toujours sans être iatrogène.

Dr Kim TRAN-MINH
CECSMO REIMS
Major de l’examen National du CECSMO - promotion 1998
Exercice libéral depuis 1999